Alimentation / Le Zéro Déchet en supermarché

Ce n’est plus vraiment dans nos habitudes, mais aujourd’hui, on s’est aventurées avec notre caddie de marché (#teamMémés) et notre matériel Zéro Déchet, dans le royaume de l’emballage (tu sais, celui en face de l’Université) pour acheter à manger en limitant les déchets.
Quand on se lance dans le Zéro Déchet, on ouvre les yeux sur la quantité d’emballages qui remplit les rayons des grandes surfaces.

Pour notre petit test, on a essayé d’acheter ce qu’il y a habituellement sur notre liste de courses : des fruits, des légumes, des laitages… On a même fait un petit effort pour toi : on a acheté de la charcuterie et du poisson (si, si !)

On ne parlera pas de prix aujourd’hui. On dédiera un article à ce sujet plus tard, quand on aura glané un peu plus d’infos.

 

Notre butin du jour :

Les courses de Leclerc

On est allées dans à peu près tous les rayons d’alimentation, en essayant de privilégier les produits avec le moins d’emballage.
De suite, ça réduit sacrément le choix.

 

Les courses du Leclerc, Fruits et légumes

Pour les légumes, pas trop de problèmes. La plupart sont vendus sans emballage, au kilo ou à l’unité. Nous avons utilisé nos sacs à vrac plutôt que les sachets dits “compostables”. Ces sachets ont une durée de vie limitée et finissent les 3/4 du temps dans la poubelle noire. Même s’ils sont mis au compost, ils restent un déchet. Et on peut facilement les éviter.
Si on achète un concombre ou un panais, pas la peine de le ranger dans un sac à vrac. Hop ! On colle directement le prix de dessus.

Aucune réaction particulière de la dame à la pesée ; elle doit en voir d’autres.
Jusqu’ici tout va bien !

 

Les courses du Leclerc, rayon Epicerie

Ce supermarché a la chance d’avoir un petit rayon vrac bio. On a pu y trouver céréales, légumineuses, noix.
On a rempli nos sacs à vrac de riz et pâtes. Nous les avons pesés. Et le tour était joué !

Par contre, pas de farine, ni sucre en vrac. Nous avons opté pour la farine et le sucre emballés dans du papier. Charlotte aurait préféré du sucre roux, mais il était vendu dans un emballage plastique non réutilisable…. Tant pis pour cette fois.

 

Les courses du Leclerc, produits divers

Nous n’avons pas l’habitude d’acheter des gâteaux ; nous les faisons en général nous-même. Ça évite pas mal d’emballages.
Mais si l’envie nous prend, on essaie de ne pas choisir ceux emballés individuellement dans un film plastique, puis dans une barquette, puis dans une boite en carton. Tu vois le genre !
On ira plutôt vers les madeleines dans un gros sachet, par exemple.

Quand l’emballage est inévitable, le mieux (ou le moins pire) c’est :

  • le verre
  • le carton / le papier

Les emballages en métal ou en plastique sont à acheter en dernier recours.

Acheter des produits du supermarché dans des contenants en verre est une bonne façon de constituer ta collection de bocaux.
Les bouteilles en verre de certaines boissons pourront facilement être réutilisées plus tard pour stocker soupes, boissons maisons, jus de fruit en vrac…
Et puis sinon, le verre se recycle, à condition bien sûr qu’il soit bien trié.

C’est aussi le cas du carton et du papier. Mais malheureusement, ils ne sont pas recyclables à l’infini.

Le métal et le plastique, quant à eux, sont plus difficiles à recycler. Et si recyclage il y a, ils sont de toute façon transformés en un objet jetable qui terminera à la poubelle noire.

Un déchet reste un déchet.
Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas.

 

Les courses du Leclerc, produits laitiers

Nous avons trouvé des yaourts et de la crème fraiche dans des pots en verre.
Ces contenants pourront être réutilisés plus tard pour du vrac ou pour faire des yaourts nous-même.

En bas du parking à étages de Môssieur Edouard, il y a un distributeur de lait. Le lait provient d’un producteur local. Tu achètes la bouteille la première fois et tu peux t’en resservir. Le lait est cru, non-pasteurisé. Il se conserve jusqu’à 6 jours au réfrigérateur.

Pour ce qui est du fromage, ça se complique un peu. Nous avons demandé à la fromagerie si c’était possible de mettre directement le fromage dans notre tup-tup en verre. La personne – que nous appellerons Dominique pour conserver son anonymat – nous a répondu qu’elle n’avait normalement pas le droit. Mais Dominique, qui ne comprend pas pourquoi c’est interdit dans le règlement, a décidé de le faire quand même ; quitte à se faire taper sur les doigts ensuite. (Gros bisous Dominique !)
Ça dépend donc de la personne sur qui tu tombes….

 

Les courses du Leclerc, viande, poisson, et oeufs

Nous avons choisi l’option locale pour les oeufs. Des boites à oeufs sont disponibles avec un code barre. Tu la remplis toi-même, avec les oeufs de poules élevées en plein air. Tu peux revenir, la prochaine fois avec cette même boite.

Pour acheter de la viande et du poisson, ça a été l’échec total !!
On a essayé d’amadouer les employés avec nos plus beaux sourire et nos tup-tup en verre ; mais rien à faire : “On n’a pas le droit, pour des questions d’hygiène”.
Certains habitués du Zéro Déchet (sur le Facebook d’Avenir Zéro Déchet) nous avaient indiqué avoir réussi à acheter sans emballage à cette même poissonnerie… Comme quoi, encore une fois, ça doit dépendre de la personne sur qui tu tombes.

 

Les courses du Leclerc, les déchets

Ça, c’est ce qui part directement dans nos poubelles (noire pour les étiquettes de prix, jaune pour le reste). Leur durée de vie aura été d’une demie heure…
Une fois que nous aurons consommé ou utilisé tous les produits achetés, nous aurons sur les bras plusieurs contenants en verre, des sachets papier et une bouteille en plastique. On n’est pas encore au top du Zéro Déchet, mais c’est un bon début. On est loin des chariots de courses remplis de plastique.

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Que ce soit la 1ère ou la 37ème fois que tu essaies d’acheter dans ton contenant en verre, tu auras peut-être la même appréhension : ne pas être compris. Si ça peut te rassurer, appelle le supermarché avant, histoire d’avoir une petite idée de ce qui t’attend.

Même si tu crois en ta démarche, dans un supermarché classique, tu ne fais partie de la majorité : tu ne suis pas “les règles”. C’est donc probablement, l’un des endroits où tu auras l’impression de rencontrer le plus de regards étonnés (au mieux), d’interrogations ou d’incompréhensions. Les employés ont des procédures à respecter qui ne vont pas nécessairement dans le sens du Zéro Déchet.

L’important, c’est d’essayer. Qui ne tente rien, n’a rien. Le seul fait de demander créé toujours un échange avec les employés et/ou avec les autres clients. Et puis, qui sait, si chacun essaie de son côté, peut-être que l’on verra des changements.

 

As-tu déjà essayé d’acheter Zéro Déchet dans un supermarché ?
Lecteurs palois (oui, on vous voit dans les stats ^^), racontez-nous vos échecs et vos réussites. On veut tout savoir !

Charlotte & Marie

10 commentaires sur “Alimentation / Le Zéro Déchet en supermarché”

  1. Je me dénonce, je fais partie des lecteurs palois. Je suis ravie de retrouver Charlotte, que je suivais sur son ancien blog. Mais je n’ai pas grand chose à vous raconter. J’ai une alimentation majoritairement végétarienne à la maison (je me lâche quand je mange à l’extérieur). Je m’approvisionne essentiellement au marché ou en magasins bio, avec mes sacs à vrac faits maison. Mais si vous préparez le terrain, je m’aventurerai peut-être au rayon frais des supermarchés avec mes récipients en verre.

    1. Bonjour, super contente de te retrouver ici 😀
      Nous aussi on va tous les samedi au marché, un article arrive bientôt ! Normalement le supermarché c’est juste pour le chat et le pq haha

  2. Article très intéressant !
    Travaillant pour une enseigne de supermarchés, je me permets de répondre à la question du « pourquoi nos tups en verre ne sont pas acceptés ? »
    En fait, ce n’est pas (seulement) parce que les personnes du rayon ne sont pas sensibilisées, c’est essentiellement parce que lorsqu’on lave le tup à la maison, il n’est jamais parfaitement désinfecté, même s’il paraît très propre.
    Si la personne responsable du rayon vous met un morceau de viande, un steak ou pire ! un tartare qui lui ne sera pas cuit, il y a une possibilité de contamination avec les minis résidus de saleté dans le tup. Et si cela mène à une intoxication alimentaire (voire la mort, bon ok c’est un peu alarmiste mais ça peut arriver hein !) qui est responsable ? comment être à 100% sûr que la bactérie par ex était dans le tup ? dans la viande ?
    Le but du supermarché est de vendre un produit sain, c’est pour ça que la plupart des vendeurs répondront que cela n’est pas possible, et ce n’est pas contre vous ni pour refourguer des papiers à n’en plus finir mais réellement par mesure d’hygiène 🙂
    En espérant avoir pu éclairer la chose !

    1. Comment expliquer alors que les bouchers « indépendants » accepte les contenants que l’on apporte ?
      J’imagine que l’on touche plus à des questions de relation commerçant/client qu’autre chose. Une question de confiance mutuelle peut-être ?

      1. Bonjour,
        Je travaille également en grande surface et connait très bien ce dilemme…
        Le petit commerçant ne pensera pas forcément à un problème sanitaire. Il n’y a jamais eu de problème chez lui, il a toujours vendu des produits de qualité, pourquoi les ennuis arriveraient-ils aujourd’hui ? (c’est un discours que j’ai souvent entendu chez des cuisiniers)
        Les grandes surfaces doivent anticiper une éventuelle mauvaise pub nationale qui arriverait après une crise sanitaire (et une personne tombant gravement malade à cause d’un steak haché placé dans un contenant mal lavé est une crise sanitaire).
        Tant que la réglementation ne changera pas beaucoup d’enseignes ne prendront pas le risque. La grande surface au même titre que l’industriel se doit de servir un produit sain dans un emballage hygiénique.
        Certaines enseignes prennent leurs responsabilités : à côté de chez moi l’enseigne Carrefour met bien en évidence qu’ils acceptent les contenants domestiques.

  3. Bonjour,
    Chez nous, ça fait à peu près un an qu’on essaie de fonctionner en 0 déchet. J’ai de la chance, mon chéri me suit quand j’ai des idées farfelues dans ce genre ! Nous n’avons plus qu’une poubelle 3 litres dans la cuisine, et elle est vide la plupart du temps. Par contre on a encore des progrès à faire avec le sac jaune (1 sac tous les 15 jours).
    Les solutions adoptées sont à peu près les mêmes que vous : cuisiner davantage, acheter des produits frais en vrac dans des sacs en tissus, privilégier les emballages en verre et… tenter d’avoir les produits à la coupe dans les tup ! Là, ça dépend du vendeur. Parfois, j’ai obtenu un compromis : mettre le poisson sur la feuille du magasin, puis dans mon tup (donc pas de contact direct avec la boite, et pas le sac plastique autour). A contrario, je suis tombée sur des filles très désagréables à la pesée des légumes, qui ont voulu m’imposer un sac en plastique pour UN oignon. On rêve quand même, non ?
    On a du mal à se défaire des boites de conserve en métal, notamment pour le poisson qu’on consomme beaucoup sous cette forme… On continue de chercher des solutions pour progresser, mais ne pas se faire ruiner quand même.
    Bonne continuation !

  4. Aujourd’hui la loi a changé et j’espère que ca encourage ces initiatives. Zero souci pour les sacs a legumes meme s’il reste l’étiquette… Je n’ai pas encore essayé le rayon fromagerie et viande/poisson de mon intermarche j’avoue que j’ai un peu peur de leur réaction. Il y a un boucher dans la galerie commerciale ce sera intéressant pour voir si les indépendants et gms réagissent pareil.

    Est-ce-que c’est mieux accepté au marché de producteurs frais?

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