Que faire de ses déchets ? / Premier bilan du composter collectif

Voilà déjà plus de 3 mois que le composteur collectif à l’angle de la rue Castetnau et Jean Réveil est en place. On est ravies que ce projet fonctionne et que de plus en plus de voisins nous rejoignent. L’heure d’un premier bilan est venue…

Le composteur s’est rempli assez rapidement. On doit être un paquet dans le quartier a avoir envie de valoriser nos déchets de cuisine et ça c’est formidable. Depuis 1 mois et demi, la ville a même mis en place un second composteur le temps que le premier, qui est plein, arrive à maturation.  On ne doit plus rien mettre dans le premier composteur le temps que les déchets organiques qui s’y trouvent soient tous digérés et transformés par la faune en compost.

Nous avons eu un peu de travail le premier mois, le temps que les voisins intègrent tous les bases du compostage. C’était pas gagné mais ça va maintenant beaucoup mieux. On ne trouve quasiment plus de trucs qui n’ont rien à faire dans un composteur à part quelques ratés de temps en temps. Et non les pots de fleurs et les soucoupes en plastique ne sont pas compostables… On rigole parfois des découvertes qu’on peut faire un ouvrant le couvercle… oui le marc de café est compostable mais par contre la trentaine de capsules nespresso non !

Quelques voisins continuent à vouloir y mettre leurs déchets de jardin comme les branches ou l’herbe de tonte. C’est vrai que ce sont des déchets qui se compostent mais pas dans des composteurs comme ceux que nous avons. Ca prend beaucoup de place et ça ne se décompose pas dans les mêmes conditions. Alors on récapépète : les déchets de jardin, c’est direction la déchetterie !

On trouve aussi beaucoup de poches dites « biosourcées », « biodégradables » et « compostables ». Et là, tu vas me demander « où est le problème ? ». Et bien le problème les gars, c’est qu’on s’est fait avoir comme des bleus par les industriels. Un bon greenwashing dans les règles de l’art ! On t’explique tout…
Les sacs « biosourcés » sont fabriqués à partir de matière végétale et ont donc une empreinte carbone plus réduite que celle des sacs plastiques standards. Sauf qu’ils ne sont biosourcés qu’en partie (30% minimum) et restent donc constitués en grande partie de plastiques.
Quand aux sacs « biodégradables », on les imagine déjà disparaître progressivement dans la nature sans laisser de trace. Mais encore une fois, on est loin du compte : les sacs biodégradables disparaissent de notre vue car ils se dégradent et finissent en tout petits fragments et continuent de contaminer la nature.
Et pour finir, les sacs compostables ne le sont, mais qu’industriellement. C’est à dire à une température plus élevée que celle que vous pouvez atteindre avec les organismes de votre composteur de jardin.

Pour résumé, on n’est pas peu fières de l’avancement du projet. On pense bientôt organiser un petit apéro composteur histoire de se rencontrer entre voisins et de parler compost et vie de quartier autour d’un verre en mode auberge espagnole.

Marie a de nouveau fait une jolie vidéo pour illustrer en images ce qu’on fait une fois par semaine. L’important c’est de bien vérifier ce qui va et ce qui ne va pas au composteur. En cas de doute et pour éviter les bêtises, il est préférable de ne pas le mettre et de demander confirmation au référent du composteur. Ensuite, n’oublie pas de mettre un peu de broyât (aussi appelé structurant) et de bien remuer le compost.

Composter en pied d’immeuble ou dans ton quartier, c’est vraiment pas sorcier. On rappelle qu’il faut être au minimum 5 foyers et avoir un espace vert de disponible pour démarrer le projet. Et bien évidement, l’accord du syndic ou du bailleur est requis.
Si tu es tenté par l’aventure, tu peux appeler le 05 59 14 64 30 pour en parler à un guide composteur qui va étudier ton projet.
Alors, tu rejoins quand le club des composteurs ? 🙂Charlotte

3 commentaires sur “Que faire de ses déchets ? / Premier bilan du composter collectif”

  1. Génial c’te vidéo!! Bravo Marie!! Petite précision : les sacs dits « bioscourcés » ne le s ont qu’à 30% minimum, encore pire que seulement 60%! 🙁

  2. Pour les sacs, je me suis rendu compte également qu’ils n’étaient pas bio dégradable lorsque je les ais vu en boule dans mon compost…. alors que je met les sacs en papiers et eux on en retrouve aucune traces.

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